Néo-ruraux
On les appelle :
Néo-ruraux
Nouveaux arrivants
Nouveaux venus
Nouveaux implantés
Les Anglais ...
Ils viennent :
des villes
de l'étranger
des localités voisines
Ils cherchent :
Un travail
Un cadre de vie
Une qualité de relations
Du calme
Ils veulent s'installer chez
nous
Ils aiment notre « pays »
Ils sont de passage ...
Mme, M. le Maire, le Conseiller municipal
Mme, M. le Président d'association
Mme, M. le « rural de souche », l' « ancien implanté
», l'autochtone ...
Les connaissons-nous ?
Nous connaissent-ils ?
Avons-nous mesuré les conséquences
à long terme de ce nouveau fait de société ?
Savent-ils où ils mettent les pieds ?
Sont-ils heureux ?
Sont-ils déçus ?
Pourquoi ?
LE NEO-RURAL
Il habite une commune de moins de 2000 habitants depuis 5 ans
il habitait aupararant dans une commune de plus de 2000 habitants à plus
de 50 kms de son adresse actuelle.
UNE ENQUETE NATIONALE
D'après une enquête réalisée
en 2003 par l'IPSOS (Institut de sondage) :
- 2 millions de Français ont tenté cette expérience d'installation
à la campagne
- 46 % ont entre 25 et 34 ans
- 2.5 millions devraient la tenter d'ici 2008
D'après la même enquête
:
- 77% des maires interrogés considérent que l'installation
des néo-ruraux est un véritable fait de société.
- 93% ont été approchés par des citadins qui avaient
le projet de s'installer.
- 25% des citadins venant dans le Sud-Ouest sont porteurs d'un projet
économique
CHANCES
- maintien et développement des services de proximité
- apport important de compétences et de cultures nouvelles
RISQUES
- demandes excessives en termes de services
- difficultés d'adopter les habitudes du pays
- crainte d'une délocalisation des problèmes particuliers
des cités : anonymat, incivilités, ...
DES ECHEC!
Inévitables mais ils sont dû majoritairement aux difficultés
d'adaptation à la vie locale et d'intégration à
la population.
UNE ENQUETE LOCALE
NOUVELLES POPULATIONS EN MILIEU RURAL
Les stagiaires de l'IFOCAP-Adour se sont intéressés aux changements
intervenus ces dernières années dans la démographie locale.
Ils ont élaboré un questionnaire à destination des nouveaux
ruraux, installés dans la région depuis moins de quinze ans.
Le dépouillement des 58 formulaires a permis de dégager quelques
grandes lignes (NB : les statistiques reportées ci-dessous concernent
les cantons de Navarrenx, Monein, Nay et Oloron)
Si des amis souhaitaient s'installer dans village
rural, quel(s) conseil(s) leur donneriez-vous ?
A 55%, le mot-clé est « relations humaines » : les conseils
portent avant tout sur l'intégration, via l'implication, mais sans s'imposer:
s'adapter et rester neutre vis à vis querelles anciennes. Et à
48%, ils conseillent la réflexion préalable à l'installation,
primordiale, pour tenir compte de I'isolement futur, des infrastructures disponibles
; le choix village pour son animation. Enfin, aimer campagne et la respecter,
avec 14% de réponses.
UNE POLITIQUE D'INTEGRATION?
- 58 % des néo-ruraux se sont "débrouillés"
tout seuls et n'ont pas trouvé d'aide organisée
- 57 % des maires déclarent n'avoir rien fait de particulier
Par contre 80% des maires ne sont pas opposés à l'intégration
des néo-ruraux dans le conseil municipal
DEJA DES CHANGEMENTS SINIFICATIFS
Les effets de ce nouvel apport de population se font déjà sentir
:
- en termes de demande de services.
Pour 80% des personnes interrogées, les cinq services nécessaires
à une bonne qualité de vie sont: une boulangerie, une boucherie,
une pompe à essence, un commerce d'alimentation générale
et un distributeur de billet situés dans un rayon 5 km.
- en termes économiques.
Le foncier a subi une forte augmentation au point que les jeunes ménages
du pays bâtissent une maison neuve alors que les centres des bourgs
sont achetés par des néo-ruraux.
- en termes de changements culturels.
La culture rurale majoritairement "paysanne" a disparu. Chaque catégorie
de population (employés, retraités, jeunes, double actifs, néo-ruraux)
importe ses valeurs.
Dans quelques temps faudra-t-il créer
un conservatoire des anciens ruraux?
INTEGRATION? / ASSIMILATION?
La tentation serait forte de demander aux nouveaux venus d'assimiler la culture
locale et de se conformer aux habitudes prises au risque d'un appauvrissement
général. L'avenir du rural n'est -il pas dans l'échange
de ce que nous avons de meilleur dans le respect de notre identité réciproque!
POUR ALLER PLUS LOIN ...
Pour éviter les désillusions des uns et des autres ...
Pour ne pas se contenter de laisser faire, ne serait-il pas utile que chaque
collectivité territoriale ou association constitue un groupe d'accueillants
qui aurait pour fonction:
1 - d'écouter les demandes des néo-ruraux.
2 - de leur faire un descriptif du milieu culturel dans lequel ils installent.
3 - de leur donner quelques repères pour qu'ils apprécient
le riche passé qui est le nôtre mais aussi tous les efforts déployés
actuellement pour développer le territoire rural.
4 - de les inviter à prendre leur part dans ce développement
L'IFOCAP ADOUR fort de son expérience
et de sa volonté de dynamiser le milieu rural, vous propose d'organiser
avec vous et chez vous des rencontres entre ruraux et néo-ruraux dans
le souci de garder au milieu rural sa dimension humaine.
CONTACTS :
Responsable de la formation : Jean CASANAVE au Tél. 05 59 66 07 40
Secrétariat :Marie Laure CANDAU au Tél. 05 59 66 50 06
1 rue du pont Marlats 64190 JASSES
email:ifocap adour